Webmasteuse a repéré ce concert
Juliette Gréco
Samedi 6 mai à 20h30
Dimanche 7 Mai à 16h30
Cité de la Musique de Paris
« Je suis une femme, c’est-à-dire un être complètement énigmatique, dit d’elle-même Juliette Gréco, une femme, c’est comme l’oeil d’une mouche, avec ses mille et une facettes… »
Parmi ces multiples visages de celle qui, née en 1927, fascina aussi bien Sartre que Trenet, « d’un côté, il y a Gréco, la statue, qui est toute droite, et de l’autre, moi, Juliette, toute petite ».
Oscillant entre la figure de la femme/enfant (« j’ai quelque chose d’intact à l’intérieur de moi : l’enfance », déclare-t-elle ainsi) et celle de la femme fatale (« je suis une femme debout – même couchée, debout », affirme-t-elle encore), Juliette Gréco a traversé tout un pan du XXe siècle, séduisant Merleau-Ponty et les existentialistes du club le Tabou, fraternisant avec Boris Vian, jouant dans l’Orphée de Cocteau, rentrant du Boeuf sur le toit (où elle chante Kosma) en moto avec Marlon Brando, se faisant accompagner par Miles Davis au Waldorf Astoria de New York, recevant ces hommages à elle dédiés que sont La Javanaise de Gainsbourg ou Il n’y a plus d’après de Guy Béart…
Bref, de Brel à Brassens en passant par Michel Berger, c’est une encyclopédie de la chanson française que son répertoire, au sein duquel chaque lettre ouvre sur des abîmes d’histoire qu’elle réussit à faire vivre et revivre comme personne.